LA BUTTE ROUGE
Fin novembre 2019, une grande avancée a été faite dans la sauvegarde de la cité-jardin de la Butte Rouge avec un courrier signé du Préfet des Hauts-de-Seine et du Préfet de la région Ile-de-France et de Paris, adressé au maire de Châtenay-Malabry. Nous y avons appris que le projet actuel de destruction /reconstruction doit être revu et corrigé.
Le Ministère de la Culture ainsi que les services de l’État : la DRAC, l’ANRU et les Préfectures devront travailler ensemble pour aboutir à un autre projet partagé avec la mairie et l’établissement public territorial de Vallée Sud Grand Paris.
Une étude préalable au classement de la cité-jardin au titre des Sites Patrimoniaux Remarquables (SPR) intégrant les sites remarquables des 7 phases de construction de la Butte Rouge pourra être lancée avec un financement de l’ANRU. Le conseil de l’ordre des architectes d’Ile de France sera associé à tous les processus.
Soutenus par notre réseau France Nature Environnement IDF, Environnement 92, et les associations d’architectes et historiens d’art, Sites et Monuments, DOCOMOMO, et le conseil de l’ordre des architectes d’IDF, nous avons donc été entendus par les institutions et les différents services de l’Etat. C’est un début très encourageant. Cependant cette cité jardin emblématique du patrimoine du 20ème siècle n’est pas encore sauvée.
En effet, dans le même temps, le conseil d’administration de Hauts de Bièvre Habitat, la société qui qui gère 10 000 logements locatifs sociaux sur les communes d’Antony et de Châtenay-Malabry, approuve la constitution d’un dossier d’intention de démolir pour de 15 immeubles (184 logements). Il semble bien qu’à défaut d’un projet d’ensemble cohérent pour réhabiliter et mettre en valeur la cité jardin, les intentions du maire ne soient principalement que démolir. Pour reconstruire quoi ? Plus dense de toutes façons !
La Butte Rouge comprend presque un tiers des habitants de Châtenay-Malabry sur 70 ha du territoire, c’est dire son enjeu lors les prochaines élections municipales !
Un espoir : la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture devrait maintenant statuer sur ce dossier.
Elisabeth Couvé
Secrétaire de l’Association Châtenay Patrimoine Environnement (ACPE).
Photo : Barbara Gutglas