Assemblée générale 2 mars 2019

Rapport d’activité voté à l’unanimité

Ce rapport correspond à la première année de changement de l’équipe de direction de notre association, ce qui me donne l’occasion de saluer le travail de l’équipe sortante avec Thierry Hubert (président) et Anne Sauvey (secrétaire générale). La transition effectuée en douceur a permis de minimiser le temps de prise en mains des dossiers.

La nouvelle équipe est composée de Irène Nenner (Présidente), Agnès Bauche et Pascale Murugaiyan (Secrétaires générales), Clotilde Norguet (Trésorière), Améziane Medjdoub (conseiller pour les relations institutionnelles et la mobilisation  des compétences et expertises auprès de la présidente), Pierre Salmeron, Michel Riottot, Jean-Marie Blin, Jacques Capet (Vices présidents pour les territoires T2, T3, T4 et T5 respectivement), Pierre Tripier et Bernard Garmirian (conseillers).

  1. Adhérents

Le recensement des associations membres fait ressortir que notre représentation est significative dans 3 des quatre territoires des Hauts de Seine, soit T2, T3 et T4). La difficulté de trouver des associations dans le nord du département (T5) est ancienne et provient du faible nombre d’associations dans un territoire très dense. Toutefois, de nouveaux contacts ont été noués en espérant quelques concrétisations en 2019. 37 associations à jour de cotisation ont été recensées en 2018. Elles sont issues de trois territoires T2, T3 et T4.

L’ouverture des adhérents à des personnes physiques a été ajoutée au règlement intérieur, ce qui nous a permis de recruter quatre adhérents individuels. Ceci a permis d’impliquer des personnes non affiliées à des associations ou appartenant à des collectifs informels, mais toutes porteurs d’alerte sur des atteintes à l’environnement.  

  • Relations avec les associations membres

Nous avons cherché à resserrer les liens avec les associations membres d’abord en identifiant leurs besoins les plus urgents. D’une part, nous avons constaté certaines difficultés et incompréhensions de certaines associations, engagées dans des recours contentieux. D’autre part, nombre de nos membres sont en capacité d’émettre des reçus fiscaux comme association  de protection de l’environnement et d’intérêt général. Par ailleurs, notre souhait de renforcer le mécénat et l’appel aux dons pour conforter nos ressources, nous a conduits à nous pencher sur la réglementation. C’est ainsi que la veille juridique effectuée par Améziane Medjdoub, conseiller de la présidente, a révélé l’existence d’une nouvelle réglementation depuis le 1er janvier 2018 sur les conditions d’émission des reçus fiscaux. Ainsi nous avons diffusé deux notes générales :

  • Note aux associations qui souhaitent s’engager dans un recours contentieux. Des conseils et recommandations au sujet des risques associés aux recours au tribunal administratif sont déclinés sur les aspects juridiques et d’urbanisme ainsi que sur les risques financiers.
  • Note d’information sur la délivrance des reçus fiscaux, le renforcement des procédures de contrôle par l’administration. Le point principal des recommandations est de s’assurer que les statuts de l’association répondent bien aux critères qualificatifs de l’intérêt général. Même si la procédure n’est pas obligatoire, il est recommandé aux associations de demander le rescrit fiscal (autorisation de délivrer des reçus fiscaux).

Nous avons aussi mis à plat la liste de nos représentants à diverses instances du fait qu’Environnement 92 a vu son agrément à la protection de l’environnement, renouvelé depuis le 28 septembre 2018. Pour mémoire, Environnement 92 a vu son habilitation au dialogue environnemental, renouvelée depuis le 13 novembre 2017.

Ces agréments ont conduit au renouvellement ou à l’instauration d’une représentation de notre association dans des instances départementales mises en place par la préfecture (Commission Départementale des risques naturels majeur, commission de Suivi de Site Isséane, Commission départementale de la nature, des sites et paysages et publicité, Conseil Départemental des Risques Sanitaires et Technologiques, Conseil Interdépartemental de Développement Durable Hauts de Seine-Yvelines, Commission consultative d’urbanisme, Commission Consultative de l’Environnement Héliport de Paris Issy, Commission Consultative de l’Environnement Aéroport de Vélizy-Villacoublay, Commission départementale de l’aménagement commercial des Hauts de Seine, Commission de concertation sur les installations radioélectriques.

Environnement 92 est  représenté comme membre élu du conseil d’administration du CAUE92 depuis le 20 mars 2018.

Nous sommes aussi représentés, à la demande du Président du Tribunal Administratif à la Commission de sélection des commissaires enquêteurs. Les municipalités et établissements publics de certaines communes des Hauts de Seine nous ont également sollicités pour siéger dans les instances suivantes : Commissions Locales d’Information (CEA Fontenay aux Roses, Héliport Issy les Moulineaux, Aéroport le Bourget),, Commissions Consultatives et de Coordination (Port de Gennevilliers), Commissions Locales d’Information et de Surveillance (SEVESO Nanterre), Commissions Consultatives des Services Publics Locaux (Fontenay-aux-Roses, Sceaux, T5 Boucle nord, Presqu’île Gennevilliers), Commission Locale de développement Durable (Sceaux).

A l’occasion du renouvellement de nos représentants, nous avons rappelé, par une note d’instruction votée en comité directeur, aux personnes concernées les règles internes ainsi que les obligations de reporting qui s’imposent, s’agissant, notamment des éléments d’information recueillis et des nécessaires retours à opérer à nos instances, suite à ces différentes réunions.

A ces commissions diverses, s’ajoutent nos participations à diverses assemblées et débats connexes à nos activités, qui font l’objet de rapport à nos membres. Enfin notre présidente a assisté à l’assemblée générale de nos associations membres sur invitation (AEBB Boulogne Billancourt, ACTEVI Issy les Moulineaux, Rueil Arsenal Grand Paris à  Rueil, Solaire citoyen Seine Ouest à Meudon, Ursine Nature à Velizy) avec dans quelques cas la présentation d’un exposé. Ce fut le cas à l’AG du Comité de Sauvegarde des sites de Meudon, où Irène Nenner a évoqué “les eaux souterraines dans la vallée du ru de Marivel”. De même lors de l’AG de Vivre à Meudon, elle a évoqué le thème “Cohabitation entre ville et forêt dans le 92”.

La région Ile de France a également organisé diverses réunions auxquelles nous avons été conviés : Assises régionales de la Forêt et du bois, Assises de Energie climat. La préparation du programme régional de la forêt et du bois 2019-2029, s’est concrétisée par plusieurs ateliers au printemps 2018 organisés par le Ministère de l’agriculture et la Région Ile de France, auxquels nous avons participé.

Renouvellement de la Charte de l’environnement de l’héliport de Paris-Issy

Trois réunions et de multiples échanges internet ont permis de clarifier, simplifier et de réduire les nuisances sonores à venir via une diminution du nombre de mouvements passant de 12 000 /an à 10 000/an (un atterrissage ou un décollage) sur l’aire de 7,5 ha. Cette charte devait être approuvée par toutes les parties : Etat, collectivités territoriales, professionnels de l’hélicoptère, associations de défense de l’environnement en décembre mais le préfet pris par les événements de la fin de l’année a décalé la réunion d’approbation. Le comité de suivi de cette charte est présidé par Michel Riottot.

Conseil de développement durable interdépartemental des Hauts de Seine et des Yvelines

Nos représentants (Thierry Hubert, Daniel Mouranche et Michel Riottot) ont participé au cours de 4 réunions en 2018 à l’élaboration d’un avis après la saisine n° 17 des 2 présidents de départements sur le thème « L’aménagement des territoires à l’ère numérique ». Cet avis pourra être trouvé sur le site www.epi78-92.fr

Assises nationales de la qualité de l’Air organisée par l’ADEME à Montrouge 9-10 octobre 2018

Environ 350 élus, membres des services municipaux ou départementaux, AirParif et quelques rares associatifs invités (Michel Riottot) ont participé pendant deux jours à un colloque présentant les avancées en matière de lutte contre la pollution de l’air…tout cela en présence du député Jean-Louis Fugit, président du Conseil National de l’Air. Une synthèse de ces 2 journées a été rapportée dans LIAISON 184 (www.fne-idf.fr)

Commission consultative des services publics de l’eau de la presqu’île de Gennevilliers (Michel Riottot)

Elle s’est réunie deux fois en 2018 en présence d’un nouveau directeur des services du Syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers (10 communes du nord du 92). Les bilans du service aux usagers et financiers ont été présentés ainsi que les projets en cours et ceux pour l’avenir. La qualité de l’eau est d’un excellent niveau d’autant que la mise en route d’un procédé de décarbonatation (adoucissement de l’eau) en juillet 2018 diminuera la dureté de l’eau et conduira à des économies substantielles pour les usagers (augmentation de la durée de vie des appareils etc….). Le prix de vente de l’eau a diminué de 24 % depuis 2015 grâce à la renégociation du contrat avec Suez.

Commission consultative de l’environnement de l’aérodrome militaire de Villacoublay (Nathalie Launay)

Lors de la réunion du 6 avril 2018, a été adopté à l’unanimité le projet de modification de Plan d’Exposition au Bruit (PEB) qui a, entre autre impact, la création sur les villes du Plessis-Robinson et de Clamart de zonages en catégorie C. Cette classification en C a pour conséquence  d’interdire tout projet de construction dense pour protéger la santé des populations du bruit du trafic aérien. Nous avons alerté les préfectures des Yvelines et des Hauts de Seine que ces nouvelles zones C étaient en contradiction avec des Plans Locaux d’Urbanisme de Clamart et du Plessis Robinson en particulier avec l’OAP du Plessis Robinson pour Novéos (et des projets associés enfouissement THT) pour créer des nouvelles zones de logement et de mixité fonctionnelle (écoles ….). Malgré ces alertes les projets immobiliers se poursuivent dans le secteur sans prise en compte de ce PEB d’autant plus que l’enquête publique pour ce nouveau PEB annoncée lors de la réunion d’avril 2018 n’est toujours pas programmée. 

Par ailleurs nous souhaitons attirer l’attention sur le fait que le diagnostic bruit de la MGP émis cet été 2018 ne prenait pas en compte les impacts des activités de l’aéroport de Vélizy Villacoublay alors qu’il s’agit bien d’une des compétences de la MGP or un diagnostic comprenant l’aéroport de Vélizy Villacoublay est d’importance pour l’élaboration du SCOT, futur document directeur des PLUi.

  • Communication
  • Un effort important a été consacré à la refonte du site internet. La  version publiée sous la houlette d’Agnès Bauche, assure déjà une meilleure visibilité de nos actions, nos publications, l’appel aux dons, et le dialogue avec le public.
  • La lettre d’Environnement 92, créée par l’équipe précédente représente l’image des activités de nos associations adhérentes. Une attention particulière a été portée à l’affichage de la visibilité des actions phares de nos adhérents, notamment celles nouvellement rattachées à notre fédération. C’est ainsi qu’en 2018  5 numéros ont été publiés grâce à sa rédactrice en chef, Pascale Murugayian, et le comité de lecture qui a été renouvelé. Sa diffusion électronique, papier et sur le site internet,  a été revue pour toucher, au-delà des adhérents, les élus du département (maire et maire-adjoint pour le développement durable).
  • Les orientations générales d’Environnement 92

Une sollicitation régulière de nos membres, les retours de nos représentants à diverses commissions, les enquêtes publiques sur de grands dossiers, ont permis de sélectionner des sujets chauds, incluant  les atteintes à l’environnement. Ceci a permis de nourrir les sujets pour la lettre d’Environnement 92, la page d’accueil de notre site internet. C’est ainsi que l’on peut relever que les orientations majeures de notre fédération se classent dans les rubriques suivantes :

  • La densification excessive de notre territoire déjà très dense. Le projet de densifier l’île Seguin est, à cet égard, emblématique. Ce projet fruit d’un long contentieux a abouti à la signature d’un protocole transactionnel entre les associations membres et la municipalité de Boulogne Billancourt, au terme d’une médiation conduite par le Président du tribunal administratif. Le Comité de suivi mis en place dans le cadre de cet accord et chargé de vérifier la bonne exécution des engagements réciproques, s’est réuni pour sa première séance le30 janvier dernier. Les projets d’aménagement dans le territoire POLD (Paris Ouest la Défense ou T4) : 12 surfaces commerciales, densification près des gares, disparition d’espaces verts, n’ont fait l’objet d’aucune étude d’impact environnementale et se poursuivent inexorablement. Nanterre ne fait pas exception avec la création du quartier des Groues. Les craintes de voir disparaitre des constructions “patrimoniales” comme les tours Aillaud à Nanterre ou encore les Damiers à la Défense ne nous poussent pas à l’optimisme. Par ailleurs, lors de la journée de FNE -idf, sur la transition énergétique du 21 novembre 2018, est apparue  une demande unanime pour une politique publique énergique afin de combattre les dynamiques métropolisatrices de l’espace qui conduisent à hyper densifier les métropoles et faire mourir les villes moyennes.
  • La défense des espaces de nature (forêts, parcs et jardins) et la lutte contre le grignotage par les infrastructures de transport : ce sujet émerge d’abord par les atteintes à l’intégrité de ces espaces. Le tramway T10 a mobilisé plusieurs associations à cause de la création d’une rupture de continuité écologique, mutilant la forêt de Verrières et de Meudon. La ligne 15 ouest du réseau Grand Paris express a prévu la construction de trois ouvrages dans le parc classé de Saint Cloud. Les tentatives de grignotage de la lisière de la forêt de Fausses Reposes à Ville d’Avray ou du parc Barbusse à Issy-les Moulineaux, la forte réduction de la zone N du PLU de Saint Cloud au profit de la création d’une zone UL, offrant des perspectives de construction dans le domaine de Saint Cloud, sont autant d’exemples récents à dénoncer. Parallèlement, les efforts des associations locales de créer des continuités écologiques comme la coulée verte de la Défense, de créer un passage à faune en forêt de Meudon au-dessus des voies du tramway T6 sont encore à poursuivre, malgré la difficulté de convaincre plusieurs collectivités locales.
  • Les arbres d’alignement en ville et le long des voies ferrées représentent un sujet sensible pour nombre d’habitants et de citoyens. L’argument de sécurité et de maladies régulièrement présenté est loin d’être convaincant. C’est le cas par exemple le long de grandes avenues dans les villes de  Neuilly, Montrouge ou Issy-les Moulineaux. L’abattage d’arbres le long des voies ferrées (Tramway T2 à Saint Cloud, par exemple) par la SNCF, est une atteinte manifeste à la biodiversité et du bien-être des riverains, les arguments de sécurité n’étant pas toujours justifiés.

Outre les remontées de nos associations membres, nous sommes engagés dans des projets transversaux et pluriannuels qui ont mobilisé des ressources financières significatives via le recrutement de stagiaires universitaires.  Ces projets s’inscrivent dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques et la transition énergétique. Il s’agit des thèmes suivants.

  • Enquête 2017-2018 sur la transition énergétique dans les collectivités des Hauts de Seine : les enjeux du point de vue économique, social et environnemental, sous la houlette de Pierre Tripier. Sur les 36 communes, 27 ont été renseignées. Des progrès notables par rapport à l’enquête de 2013-2014 ont été enregistrés. Ceci touche les actions dites souveraines (décisions prises en conseil municipal et appliquées sans grand dialogue avec les habitants) et qui dominent, les actions pédagogiques, où la municipalité se fait un devoir de mettre les habitants dans le droit chemin, enfin plus confidentielles, les actions dialogiques, qui ne pouvaient pas être mises en route sans un dialogue municipalité habitant. La majorité des maires fait sa part de travail en faveur de la transition énergétique, mais, face à l’immensité de la tâche, ces actions ressemblent à celle du colibri jetant quelques gouttes d’eau dans l’incendie. Et le colibri reste, avant tout, maître chez lui !
  • Espaces verts biodiversité dans les Hauts de Seine : le cas de quelques communes carencées, sous la houlette de Pierre Salmeron et Irène Nenner. Ce travail a été engagé en 2018 et se poursuit. Les luttes contre les changements  climatiques et contre la perte de biodiversité représentent deux enjeux particulièrement prégnants en Île-de-France. En effet selon le dernier rapport du GIEC d’octobre 2018 on doit s’attendre à des étés dans la région parisienne de plus de 50°C à l’horizon 2050. La densification urbaine produit des effets d’îlots de chaleur que l’on peut atténuer par la protection et la création d’espaces de nature (espaces verts, forêts, étendues d’eau) en ville ce qui offre des espaces de fraîcheur en cas de canicule. De plus, l’occurrence d’une fréquence accrue de gros orages et d’inondations justifient de dés-imperméabiliser les sols par plus d’espaces verts en pleine terre. Le Plan Vert de la région Île-de-France voté en février 2017 exprime une volonté des élus de la région pour réduire le nombre des zones carencées en espaces verts, c’est à dire disposant de moins de 10m² d’espaces verts public par habitant et accessibles à moins de 15mn à pied (préconisations de l’OMS, reprises dans le SDRIF). Les Hauts de Seine comprennent 22 communes carencées sur un total de 36. Par ailleurs le futur Schéma de Cohérence Territoriale de la Métropole Grand Paris doit fournir des préconisations liées aux enjeux d’urbanisme et de la Trame Verte et Bleue. Les données disponibles sur les surfaces d’espaces verts par habitant fournies par l’atelier parisien d’urbanisme (APUR) de 2005 et l’Institut d’Aménagement et l’Urbanisme (IAU) de 2012 sont disparates (nomenclature, méthodologie, usage de photo-interprétation), voire trop anciennes pour refléter la réalité de l’urbanisation et des espaces végétalisés. Il est donc important de disposer de données originales, récentes, à haute résolution, cartographiées sur les espaces verts en zone urbaine dense, pour examiner la possibilité de construire un indice de biodiversité composite, grâce à des enquêtes de terrain sur la flore. Cet indice permettrait de pondérer leur superficie selon leur intérêt pour la biodiversité. Ces espaces étant identifiés du point de vue du mode d’occupation du sol, ce nouvel indice doit être considéré comme dérivé de l’indice BioMos (Biodiversité – Mode d’occupation des Sols) établi par Clergeau et Lienard en 2011 au service des politiques publiques d’urbanisme et d’aménagement en Île-de-France. Il sera possible de fournir une définition et une classification unifiées des espaces verts urbains pour toutes les communes, intégrant pour la première fois la dimension de biodiversité ordinaire des espaces de nature.

Les premiers résultats sont encourageants : Nous avons produit des cartes à très haute résolution spatiale (images satellites et avion) sans recourir à la photo-interprétation ainsi que la réalisation d’une première étude de terrain de biodiversité ordinaire (flore) pour trois communes carencées : Boulogne-Billancourt, Bagneux et Bourg-La-Reine. On observe que la surface totale d’espaces verts est très supérieure à la surface fournie par l’IAU. Cet écart masque l’existence d’espaces (surtout privés) potentiellement vacants pour l’appétit des promoteurs. La haute résolution des cartes couplée à l’étude de la diversité de la flore des jardins urbains entre 1000 et 5000 m2, permet d’identifier précisément les espaces verts urbains d’intérêt pour la biodiversité ordinaire à préserver pour la trame verte dans des zones denses. De plus la faisabilité de la classification des différents types d’espaces verts pondérés par un indice de biodiversité est démontrée.

  • Les avis sur de grands dossiers publics et enquêtes publiques de territoires

Notre agrément pour la protection de l’environnement et notre habilitation au dialogue environnemental, nous ont permis d’émettre en 2018 des avis sur de grands dossiers au niveau de La Métropole Grand Paris, de la région Ile de France, le territoire Grand Paris Seine Ouest (T3).

  • le SCOT métropolitain
  • le Programme  régional de la forêt et du bois en Ile de France (Préfecture et Région Ile de France)
  • le règlement local de  publicité intercommunal de GPSO
  • la recherche de sites géothermiques sur Vélizy-Meudon

En conclusion, ce rapport témoigne de la reconnaissance de nos compétences par nos interlocuteurs. Il montre surtout l’investissement de l’équipe de direction et toutes nos associations membres, pour faire d’Environnement 92 une fédération utile avec une meilleure visibilité. Je les remercie chaleureusement et je souhaite à tous d’apporter leur énergie et leurs motivations pour faire avancer la cause de l’environnement dans les Hauts de Seine et plus loin en Ile de France. Je fais aussi le vœu que la synergie avec FNE ile de France se développe notamment via les groupes de travail thématiques. Les défis qui nous attendent sont énormes. Ne baissons pas les bras !

Perspectives pour 2019

L’année 2019 s’annonce aussi riche en activités que 2018 avec la continuation de nos projets, les très nombreuses participations à des commissions diverses et l’animation générale de notre fédération. Les perspectives pour 2019 se déclinent autour de différentes résolutions qui touchent directement l’équipe de direction et nos membres :

  1. Développement et fonctionnement d’Environnement 92
  2. Les efforts pour s’étendre au nord du département (Argenteuil associé au territoire T5 compris) sont encore infructueux. Les pistes que nous devons explorer passent par l’organisation de nos réunions/évènements dans d’autres lieux en y invitant les associations locales quand elles existent. Le fait que ce territoire est pauvre en espaces de nature explique peut-être la faible vitalité du secteur associatif de défense de l’environnement.
  3. Notre image s’améliore avec le nouveau site internet et une fréquence accrue de la lettre d’Environnement 92. Il faut encore compléter les informations sur les associations membres. Il manque une page de présentation pour certaines associations avec les contacts (site internet, adresse messagerie, téléphone, adresse) – avis aux retardataires. La possibilité de jeter les projecteurs sur des alertes à l’environnement par ce biais en complétant avec celles que l’on peut publier sur la  plateforme de FNE “Sentinelles de la nature” porte à la fois une meilleure visibilité pour les activités de nos associations/collectifs membres mais accroître le nombre de nos adhérents.
  4. Nos moyens financiers sont encore insuffisants pour lancer de nouveaux projets. Plutôt que tabler sur le montant des cotisations de nos adhérents, les efforts doivent à la fois porter sur des demandes de subventions – DRIEE, Département-, sur le mécénat d’entreprises et les dons de particuliers. Le dossier de rescrit fiscal constitué en 2018 est en cours d’examen par l’administration fiscale pour pouvoir émettre des reçus fiscaux en bonne et due forme. La valorisation du bénévolat dans la présentation de notre budget est une manière de mettre en avant un pan essentiel de la production de notre fédération.
  5. La recherche de plus d’efficacité et d’échanges dans notre fonctionnement impose de toiletter notre règlement intérieur.
  6. La démission récente pour raisons personnelles de Pascale Murugayian notre rédactrice en chef de la lettre d’Environnement 92 nous contraints à rechercher une personne pour la remplacer.
  7. Il faut consolider nos compétences dans un certain nombre de domaines. Le projet Espaces verts et biodiversité dans les communes carencées des Hauts de Seine va nous aider à caractériser les espaces de nature et révéler que nombre d’espaces vacants sont occultés et risquent de devenir la proie des promoteurs. La gestion de l’eau et des risques inondations est un sujet complexe et d’une actualité incontestable, qui mérite que l’on s’y investisse. Ce domaine est l’apanage des techniciens et peu perméable au grand public. Les efforts de FNE idf pour remonter un groupe “eau” laissent espérer d’y voir plus clair à l’heure où le réchauffement climatique (notamment l’alternance de sècheresse et d’inondations) est une de nos préoccupations majeures.
  • Stratégie
  • On assiste à des attaques juridiques d’un type nouveau avec une mise en cause personnelle pour recours abusif de la part de promoteurs. La loi ELAN n’a pas souhaité protéger les associations de défense de l’environnement contre ces nouvelles offensives des promoteurs. Les conditions de contestation sont rendues plus difficiles, et plus chères voire plus dissuasives. Il y a là, un chantier de contestation et de mobilisation qui doit être porté au niveau national.
  • La question du Grand Paris Express et des dérives financières scandaleuses dénoncées par la cour des comptes est un sujet qui doit nous pousser à proposer de réduire le projet aux lignes réellement indispensables aux franciliens.
  • Les questions de densification, de mobilité et de pollution de l’air sont toujours d’une brûlante actualité. Nous ne devons pas baisser la garde. Ainsi nous devrons nous prononcer sur le SCOT métropolitain qui doit être finalisé en mai 2019.
  • Le comité Paris La Défense n’a pas de représentants associatifs locaux, ce qui est une anomalie. Nous devons entreprendre une démarche pour essayer d’y remédier.
  • Le problème du grignotage des forêts et des espaces de nature est un combat qui semble sans fin. Cela mobilise une énergie considérable pour des résultats assez maigres.
  • Le dialogue avec les élus est toujours assez pauvre avec peu d’instances pérennes consultatives au niveau des communes et des territoires du département. Le grand débat national qui foisonne de réunions diverses représente un espoir notamment celui d’améliorer la démocratie locale. Environnement 92 va y prendre sa part avec l’organisation de deux réunions publiques.
  • Le millefeuille administratif de l’ile de France risque de perdurer encore pour plusieurs années. Avec ses 5 couches de niveau de gestion ; de la commune à la région, en passant par les EPT, les départements, la Métropole du Grand Paris, cela ne va pas faciliter nos contacts avec les élus et va rendre plus complexe la nécessaire cohérence pour mener nos futurs combats comme la lutte contre la densification, la diminution des gaz à effet de serre ou encore la réalisation concrète de la transition énergétique.
  • La réalisation de PCAET, puis des PLUI par les territoires va nous conduire à compléter nos appuis en direction de nos associations adhérentes situées dans les différents territoires dans les domaines de l’urbanisme afin de contribuer à ce que les problématiques relatives à l’environnement et aux mutations climatiques orientent effectivement les choix des communes concernées. Dans le même ordre d’idée il conviendra de mettre l’accent sur les distorsions entre emploi, habitat, transports en commun, programmation de logements sociaux et intermédiaires et besoins des populations. Un effort tout particulier devra être fait sur le T4. Enfin, nous devrons porter une attention particulière aux territoires comportant des cités jardins qui devraient être protégées par un classement en site patrimonial remarquable, classement dont bénéficie la cité de Suresnes.
  • Enfin nous devons parfaire notre stratégie sachant que le fil conducteur est celui de la lutte contre les changements climatiques et celle contre la perte de biodiversité pour le bien-être et la santé des habitants. La réflexion qui a démarré en début d’année 2019 sur ce point est une occasion pour dégager des priorités car nous ne pouvons pas embrasser tout le spectre de ce que représente l’environnement, au vu de nos forces et moyens limités. Il faut faire des choix en liaison étroite avec nos adhérents.

Irène  Nenner, Présidente – Agnès Bauche, secrétaire générale

– Clotilde Norguet, trésorière